Un fléau pour les monuments : comment les pigeons abîment le patrimoine
Les fientes de pigeons sont particulièrement nocives pour les bâtiments. Elles contiennent de l’acide urique, une substance qui attaque progressivement la pierre, le métal et le bois. Lorsqu’elles s’accumulent sur les statues, les corniches et les façades, elles provoquent une dégradation chimique et esthétique visible : décoloration des matériaux, érosion de la pierre calcaire, formation de crevasses.
En parallèle, les pigeons s’installent souvent dans les cavités des monuments : clochers, corniches, encorbellements. En se nichant dans ces recoins, ils bouchent les gouttières et favorisent l'accumulation d'humidité, un facteur aggravant pour la détérioration des édifices. Les infiltrations d'eau causées par l'obstruction des systèmes d'évacuation peuvent entraîner des fissures et fragiliser la structure des bâtiments.
Quelles solutions pour protéger le patrimoine ?
Des dispositifs de dissuasion variés mais pas toujours adéquats
Pics anti-pigeons : structures métalliques empêchant l'oiseau de se poser.
Filets de protection : recouvrant certaines zones stratégiques.
Répulsifs sonores et visuels : dispositifs émettant des sons ou reflets lumineux désagréables pour les pigeons.
Bien que ces mesure soient connues pour leur efficacité, il n'est pas toujours possible de les adaptés à des batisses classées au titre des monuments historiques, ainsi, il est nécessaire de prendre le problème sous un autre angle.
Une approche écologique : le retour des prédateurs naturels
Certaines villes ont mis en place des solutions plus naturelles en favorisant la présence de prédateurs des pigeons, notamment des rapaces. La fauconnerie urbaine, déjà testée dans plusieurs villes européennes, permet de réguler la population de pigeons de manière équilibrée.
Vers une cohabitation raisonnée ?
Au-delà de la simple régulation, certaines villes testent des solutions innovantes comme la distribution de graines contraceptives pour limiter la reproduction des pigeons. D'autres réfléchissent à une cohabitation harmonieuse, en créant des espaces urbains spécifiquement dédiés à ces oiseaux afin de protéger le patrimoine tout en maintenant un écosystème équilibré.